
Lors de la palpation, de petites masses arrondies sont détectées au niveau de l'aisselle ou du pli de l'aine… Pas de panique ! Elles n'ont rien d'anormal, il s'agit des ganglions lymphatiques, qui veillent sur notre santé. En cas d'agression par des microbes, leur volume s’accroît pour nous protéger.
Apprenons-en plus sur les ganglions lymphatiques.
Ganglions lymphatiques : qu'est-ce que c'est ?
Les ganglions lymphatiques sont des petites masses en forme de haricot :
- Répartis dans l'ensemble de l'organisme, il sont associés en petits groupes.
- Ils sont situés sur le trajet des vaisseaux transportant la lymphe, dont ils assurent la filtration.
- Ils participent au système de défense de l'organisme.
- Ils abritent des globules blancs, les lymphocytes B et T, qui vont se multiplier dans certaines circonstances.
Il existe plusieurs centaines de ganglions lymphatiques. Si certains sont situés en profondeur, d'autres sont superficiels et palpables, comme ceux situés au niveau : du cou, de l'aine et des aisselles.
Pourquoi les ganglions lymphatiques gonflent-ils ?
Les ganglions lymphatiques ont un diamètre variable de l'un à l'autre, compris entre 1 et 15 mm ; mais en cas d'infection notamment, ils peuvent atteindre une taille importante, de 1 à 1,5 cm.
En effet, lorsqu'un microbe pénètre dans notre organisme, il atteint un ganglion lymphatique, entraîné par la lymphe. Les lymphocytes qui y siègent identifient alors l'intrus et se mettent à se multiplier ; certains produisent des anticorps pour le détruire.
Tout ceci s'accompagne d'une augmentation de leur taille, signe détecté par le médecin lors de l'auscultation. Ce gonflement des ganglions est nommé « adénopathie ».
Bon à savoir : l'augmentation de volume des ganglions est mise en évidence par palpations pour les plus superficiels, et par recours à un scanner ou à l'IRM pour les plus profonds. Le cas échéant, une biopsie, c'est-à-dire un prélèvement, peut être effectuée pour déterminer les raisons de ce gonflement.
Ganglions lymphatiques et adénopathies
On distingue deux types d'adénopathies :
- adénopathie localisée : une seule zone ganglionnaire est concernée ;
- adénopathie généralisée : l'ensemble des ganglions est touché.
Adénopathies localisées
En fonction de sa localisation, un gonflement des ganglions lymphatiques peut avoir différentes causes :
- Si les ganglions du cou sont concernés, une infection ORL (une angine par exemple) peut être en cause.
- Si les ganglions sont situés sous la clavicule du côté gauche, on pense à un cancer touchant l'estomac, la vésicule biliaire, le pancréas, le rein, ou l'appareil génital (prostate, testicule ou ovaire).
- Si les ganglions sont situés sous la clavicule du côté droit, il peut alors s'agir alors d'un cancer du poumon, de l'œsophage, etc.
- Face à un gonflement des ganglions situés sous les aisselles, on peut penser à une maladie infectieuse (comme la maladie des griffes du chat, provoquée par la bactérie Bartonella henselæ) ou à un cancer du sein.
- Au pli de l'aine, il peut s'agir d'une infection des membres inférieurs (blessure par exemple à la jambe ou au pied), d'une MST (syphilis, chlamydioses, chancre mou, herpès) ou d'un cancer.
Adénopathies généralisées
Les adénopathies généralisées peuvent être provoquées par :
- des médicaments : anti-épileptiques (phénytoïne, carbamazépine), antimicrobiens (pénicilline, sulfamides), salicylates, etc. ;
- des pathologies d'origine infectieuse : pathologies causées par une bactérie (brucellose, tuberculose), un virus (mononucléose infectieuse, sida, hépatite B, etc.), un champignon (l'histoplasmose, une maladie des poumons) ou un protozoaire (toxoplasmose) ;
- des pathologies auto-immunes : par exemple le lupus érythémateux disséminé ou l'arthrite rhumatoïde ;
- des cancers du sang ou du système lymphatique : leucémies aiguës lymphoblastiques, maladie de Hodgkin ou lymphomes non hodgkiniens.