La fièvre est un symptôme généralement pénible et dur à supporter, mais qui est fréquent en cas d’infection ou d’inflammation. La conduite à tenir en cas de fièvre n’est pas systématiquement la même.
Voyons donc comment réagir et que faire en cas de fièvre en fonction des situations.
Principes de base en cas de fièvre
La conduite à tenir en cas de fièvre varie en fonction des situations.
- Si la cause de la fièvre est connue et qu’elle est bénigne (coup de froid, petit rhume...), il est possible de traiter le problème par automédication. En soignant la pathologie, la fièvre baissera puis disparaîtra d’elle-même.
- Consultez un médecin si la fièvre :
- est tenace et qu’elle ne s’améliore pas après 2 jours d’automédication ;
- s’accompagne de douleurs à la miction, à la tête ou aux poumons ;
- apparaît suite à un voyage à l’étranger.
- La fièvre est une urgence imposant de contacter le 15 (SAMU) ou le 18 (pompiers) si elle est associée :
- à de violents maux de tête et à une raideur de la nuque (risque de méningite) ;
- à des vomissements importants ;
- à une faiblesse musculaire distincte de celle occasionnée par la fatigue ;
- à de très violentes douleurs thoraciques ou abdominales ;
- à des troubles du comportement.
1. Prenez votre température
En cas de fièvre, la première chose à faire est de l’évaluer à l’aide d’un thermomètre. L’idéal est de mesurer la température par voie rectale puisqu’on obtient ainsi un résultat assez fiable.
On estime qu’il y a de la fièvre lorsque la température interne excède les 38 °C.
2. Hydratez-vous pour faire baisser la fièvre
Il est également fondamental de s’hydrater correctement lorsqu’on présente une fièvre, même si celle-ci est faible.
Vous pouvez soit boire :
- de l’eau plate (minérale ou de source) ;
- des tisanes non sucrées :préparez une infusion de fleur de sureau, de gingembre ou d'achillée mille-feuilles. Ces plantes favorisent la transpiration. Pour cela :
- infusez 10 minutes 1 cuillère à soupe dans 1 tasse d'eau bouillante ;
- laissez refroidir ;
- buvez.
- des jus de fruits ou de légumes frais ;
- des bouillons.
Évitez l'eau froide qui accélère l'apport du sang aux organes et donc réchauffe votre corps au lieu de le rafraîchir. Buvez 2 L d'eau par jour pour que votre urine soit claire.
Bon à savoir : vous trouverez l'achillée mille-feuilles en magasin bio à partir de 4 € les 100 g, la fleur de sureau à partir de 5 € les 100 g, et le gingembre à partir de 3 € les 100 g.
3. Allégez votre alimentation
Il est préférable d’alléger son alimentation tout en continuant à boire énormément en cas de fièvre.
En effet, en évitant à l’organisme d’utiliser de l’énergie pour digérer, vous faciliterez le processus d’auto-guérison à l’œuvre en cas de fièvre.
Il est notamment important d’éviter :
- les produits laitiers ;
- les protéines (viande, œufs et légumineuses) ;
- les sucres.
4. Reposez-vous
Se reposer est essentiel en cas de fièvre, car cela permet à l’organisme de reconstituer ses réserves énergétiques.
- Dormez suffisamment. Ne surchauffez pas votre chambre, ne vous couvrez pas trop et gardez une bouteille d'eau près de vous.
- Si vous ressentez de la fatigue en cours de journée, faites une sieste.
- Ne faites que des activités calmes pour ne pas vous fatiguer.
5. Approche naturopathique de la fièvre
La fièvre est un système de défense de l’organisme qui sert de signal d’alarme et qui lutte contre des agents extérieurs (virus, bactéries, champignons ou parasites).
La fièvre est donc une réaction utile et bénéfique qu’il faut savoir jauger et laisser agir dans certaines limites. C’est la raison pour laquelle vouloir à tout prix faire baisser une fièvre n’est pas toujours judicieux, car cela va à l’encontre d’une réaction normale destinée à mener vers une guérison rapide.
En naturopathie on préconise :
- Les lavements à l’aide de petites poires rectales.
- Les bains chauds au gingembre : dans un bain très chaud, mettez une demi-tasse de poudre de gingembre et restez-y une quinzaine de minutes (on cherche ici à favoriser la transpiration). En sortant, couvrez-vous jusqu’à ce que la sudation apparaisse.
- Chez l’enfant, en cas de convulsions, rafraîchir le visage et aller le faire respirer l’air frais.
- Tandis que la personne est bien au chaud, aérez la pièce en entrouvrant la fenêtre.
6. Homéopathie en cas de fièvre
- On peut utiliser Belladonna en 9 CH, un remède homéopathique bien connu, pour lutter contre les excès de chaleur d’apparition brutale.
- Aconit en 15 CH sera quant à lui employé toutes les demi-heures à raison de 3 granules en phase débutante d’une infection bénigne (rhume, angine...).
- Si la fièvre avoisine les 38,5 °C et que le patient à les yeux brillants tandis que la peau change régulièrement de teinte (passant de la pâleur à la rougeur), privilégiez Phosphoricum en 5 CH toutes les demi-heures.
- Si une grande fatigue accompagne la fièvre, comme c’est le cas au cours d’un syndrome grippal, par exemple, prendre 3 granules de Bryonia en 5 CH toutes les demi-heures.
- Si la fièvre s’accompagne de transpiration malodorante, prendre 3 granules de Mercurius solubilis en 5 CH toutes les demi-heures.
Bon à savoir : dans le contexte de l'épidémie de COVID-19, l'Anses met en garde contre la consommation de ces plantes susceptibles de perturber les défenses naturelles de l'organisme (la fièvre) utiles pour lutter contre les infections comme le coronavirus.
7. Phytothérapies en cas de fièvre
Les principales plantes à pouvoir être utilisées en cas de fièvre sont, sous forme de gélules :
- l’écorce de saule ;
- le sureau noir, en particulier en cas de fièvres bénignes, car il aide le corps à faire face à la maladie sans supprimer la fièvre ;
- l’échinacée (existe également en infusion ou en vrac pour réaliser ses propres préparations) ;
- la reine des prés.